Flash info : soirée organisée au Sweet'X Cabaret le vendredi 28 septembre, infos au bout de ce lien.
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nviron une fois par mois, je regarde les annuaires de clubs libertins, à la recherche d'informations utiles. Changements de propriétaires ou de nom, travaux de modernisation, ou ouverture de nouveaux établissements.
Je suis toujours enthousiaste à l'annonce d'un nouvel établissement, surtout quand il a un concept inédit comme ici : un mélange entre cabaret érotique et club libertin.
Mais méfiante aussi... Est-ce vraiment un établissement sérieux ? Pas un " bar à pute " déguisé ?
Il est connu que dans les cabarets érotiques, on peut vous pousser à la consommation de shows érotiques privés, dont certains finissent en prostitution...
Je me demande aussi comment ils arriveront à faire venir leur nouvelle clientèle, en ouvrant leur établissement sans en avoir fait de publicité.
J'ai donc voulu contacter le Sweet'X Cabaret pour avoir plus d'information avant d'y aller. Non sans difficultés, leurs adresses mails n'étant pas encore opérationnelles, et leur téléphone fixe sonnant dans le vide, j'ai réussit à avoir le patron par l'intermédiaire du propriétaire de France Coquine, qui lui avait d'autres moyens de les contacter. J'en profite pour le remercier pour sa gentillesse et son aide.
Au téléphone le patron a l'air très sympathique, et me présente un établissement sérieux, entre cabaret et club libertin. Il répond à mes quelques questions, restant juste un peu vague sur le nombre de clients fréquentant son établissement, mais c'est normal, au moment où j'ai appelé, il n'y avait eu que 3 soirées ( première semaine d'ouverture ).
Je me décide donc à y aller !
J'avoue ma trouille de sortir seule de ma voiture sur le parking de la ZI où est situé le club... Vu l'actualité départementale, pas envie de courir jusqu'à la porte du club avec une lacrymo à la main... Et sans connaître le staff, je me vois mal leur téléphoner pour qu'ils viennent me chercher à ma voiture.
Je me fais donc accompagner de mon cobaye de plans potentiellement foireux amant préféré. Mais qu'il se rassure, il ne me sert pas juste de garde du corps, c'est toujours un grand plaisir de sortir avec lui ^^
Le vendredi soir le club est ouvert à partir de 19h, mais l'état de la route " vers le soleil " un vendredi de week-end prolongé de Pâques nous incite à partir plus tard, pour y arriver peu après 23h.
Impossible de rater le club, avec son faisceau laser et son panneau lumineux jaune d'une vingtaine de mètres au sommet de la structure accueillant le club entre ... un magasin Tati et une Halle Aux Chaussures... Dépaysant quand on est habitué à sortir en ville ! Et manquant cruellement de glamour. Quitte à être dans un registre différent des " beaux quartiers ", je préfère Pigale et sa vie animée, au parking de la ZI. Mais bref, approchons de la porte du club ! Sur le parking une dizaine de voitures, et autant de camions routiers, qui me donnent à craindre pour la clientèle que nous trouverons à l'intérieur.
Deux vigiles portant un brassard " sécurité " nous ouvrent la porte. Et déjà je suis étonnée. Y-a-t'il tant de monde que ça pour nécessiter 2 vigiles quand tous les autres clubs en ont 1, voir aucun si c'est le patron qui s'occupe de la porte ? La zone est-elle si dangereuse pour nécessiter 2 vigiles à la porte du club ?
Ils sont souriants et décontractés, et nous invitent à monter le grand escalier qui nous fait face.
En haut de cet escalier, un homme nous dirige vers notre gauche, au comptoir d'accueil.
Après s'être acquittés du droit d'entrée, nous laissons nos affaires au vestiaire ( payant ).
On nous remet à chacun une carte magnétique à garder avec nous, pour y faire compter nos consommations au bar.
Puis une hôtesse nous propose une visite de l'établissement.
Au bout du couloir derrière le comptoir d'accueil se trouvent 2 portes, l'hôtesse nous ouvre celle de droite, vers le cabaret érotique.
Une grande salle ( précision : grande dans le référentiel des clubs parisiens ), bar, piste de danse, podium avec barre de pole-dance, estrade VIP, banquettes avec tables basses, tables privées légèrement en retrait derrière des voilages. La première impression est la taille ! On imagine facilement une soirée follement festive dans ce cabaret-discothèque !
Notre arrivée est malheureusement un peu tristounette : une danseuse à la barre, un danseur accoudé au bar, 2-3 hôtesses ( dans leur uniforme jupe noire - débardeur fushia au nom du club ) en attente des besoins des clients, les 2 DJ à leurs platines, et... 5 clients masculins qui ont l'air de s'ennuyer au bar.
Notre hôtesse nous ramène dans le couloir, pour nous ouvrir la seconde porte, celle du " Carré Rose ", le club libertin.
Nous sommes tombés sous le charme de cette déco douce ( sans être cucul ). A nouveau un bar et une piste de danse plus petite que la précédente, une salle de bain, la zone dédiée aux shows érotiques privés, et l'espace " coins câlins ". Ce dernier est fait d'une seule grande banquette, séparée en 4 ou 5 coins par des voilages blancs amovibles.
Nos yeux aiguisés de bloggeurs libertins remarquent que l'intendance libertine est parfaite ( nous comparons à l'inauguration d'un autre nouvel établissement il y a quelques mois, où ils avaient oublié des détails importants pour un club libertin, comme des poubelles ou des serviettes de bain à la douche ).
Notre hôtesse, qui avait déjà du nous dire une bonne dizaine de fois qu'elle était à notre disposition si on avait le moindre besoin, nous précise que les réglages de la musique et de la lumière peuvent se faire à notre convenance.
En retournant au bar du cabaret, nous avons une très bonne impression de l'infrastructure et de la gentillesse du personnel. Et surtout de la partie " club libertin " qui correspond parfaitement à nos attentes d'un tel lieu.
Nous commandons notre première conso incluse dans le prix d'entrée, et allons nous asseoir sur une banquette en bord de piste, face à la danseuse. Tout en admirant son show, je jette un coup d'oeil à la carte sur la table basse devant nous. Les tarifs des prestations de shows érotiques y sont clairement détaillés ( de 20 à 50€ ). Une danseuse viendra nous voir pour nous signaler poliment qu'elle est à notre disposition pour une prestation privée à notre table, et nous quittera en nous souhaitant une bonne soirée. Je suis rassurée : des prestations détaillées et tarifées, pas d'insistance de la danseuse qui vient juste se présenter à nous ( c'est normal elle est là pour ça ). Nous ne sommes clairement pas dans un " bar à putes ", mais bien dans un cabaret érotique sérieux.
Nous devons approcher de minuit, et nous n'avons vu arriver aucun nouveau client. Sachant le club libertin réservé aux couples et aux femmes, je ne porte pas trop attention aux clients masculins ( je ne suis pas maso, et le danseur moulé dans son pantalon rouge me fait déjà assez souffrir intérieurement comme ça ! ).
Mon amant préféré et moi décidons en coeur qu'il est temps de passer aux choses sérieuses. Nous sortons du cabaret pour aller au club libertin, en croisant au passage 2 vigiles et au moins 4 hôtesses qui se tiennent à notre disposition. Cet excès de prévenance m'amuse, j'ai l'impression que s'il fallait moucher mon nez ils le feraient ! C'est très agréable d'avoir des gens à son service, comme dans un palace, et ils savent rester souriants et en retrait pour ne pas devenir oppressants.
Nous sommes seuls dans le club libertin. A cette seconde incursion je remarque plus précisément la forte luminosité, accentuée par la blancheur des matelas et voilages. On pourrait claquer des doigts pour la faire changer par une hôtesse, mais cette ambiance inédite pour moi ( habituée aux clubs plus sombres ) me plaît.
Nous profiterons des coins câlins sans voir aucun nouveau client passer.
Repus, nous allons nous rafraîchir à la salle de bain. En étant pointilleux on pourrait trouver le seul défaut du club libertin : l'absence de porte-manteau dans la salle de bain. Mais c'est un détail très simple à régler, nous resterons donc sur l'excellente impression de la création de ce club libertin.
Il est 1h du matin quand nous retournons au bar du cabaret prendre un verre, et là c'est le drame...
En entrant dans cette pièce ( après être passés devant la troupe de vigiles et hôtesses, on finit par s'y habituer ^^ ), nous découvrons les 6 nouveaux clients arrivés pendant notre heure de débauche.
3 femmes sur la piste de danse, 3 amies visiblement, dans leurs tenues de la journée, pantalon et gilet, ou robe-pull sur leggins, avec bottes cavalières plates.
Et 3 jeunes hommes, eux aussi visiblement ensemble, des caricatures de " djeunes de banlieue ", jean avec de gros chiffres imprimés dessus, tee-shirt, basket de rappeur.
Heu... il y avait comme un dress code sur le site de l'établissement... et nous sommes censés être dans un lieu à minima sensuel et/ou érotique...
Nous en concluons qu'ils sont sûrement d'anciens clients ( le Sweet'X Cabaret était une boite de nuit avant sa ré-orientation ). Leur boite de nuit a été fermée, il n'y en a pas d'autres dans la région ( à moins de faire de la route ), à la ré-ouverture ils ont envie de continuer à venir, malgré la ré-orientation. Je le conçois, mais ils n'étaient visiblement pas au courant du dress code expliqué sur le site ( ou se sont permis de l'ignorer...). Ils étaient sûrement parfaitement en accord avec l'ancienne boite de nuit de banlieue ( avec tout le côté péjoratif associé ), mais là ce n'est plus le cas...
Déçus, et arrivés à notre heure de départ ( je travaille le lendemain ), nous nous dirigeons vers la sortie.
Nous rendons nos cartes magnétiques, réglons la conso supplémentaire que nous avons prise, récupérons nos affaires.
J'aurais aimer papoter avec le patron, mais tant pis.
En sortant nous croisons dehors un énième vigile, qui lui a même le chien de garde ! Sic !
Une photo pour immortaliser l'enseigne lumineuse du club entre les panneaux Tati et La Halle aux Chaussures ( oui c'est du parisianisme, mais la situation l'appelle quand même très fort, on m'excusera ). Et nous reprenons la route.
Notre bilan de ce nouvel établissement est donc : " quel dommage ! ".
Un lieu à fort potentiel, bien aménagé, bien géré par un staff nombreux et professionnel. Avec en plus un tarif attractif : 20€ par personne pour l'entrée, 3€ par personne pour le vestiaire, 5€ pour les boissons soft, pas de frais de parking ou voiturier.
Mais qui fait le choix d'ouvrir sans pub, donc avec un maximum de 13 clients à 1h du matin.
Et surtout qui ne sélectionne pas sa clientèle, acceptant des clients hors dress code ( et sûrement hors érotisme et/ou libertinage ).
L'établissement étant grand, et en 2 parties distinctes, je pense qu'il nécessite un nombre assez important de clients pour que l'ambiance soit festive des 2 côtés.
Comment les trouver sans pub ? ( et les motiver à venir dans une ZI pour les habitués des clubs en ville )
Comment les faire revenir après une première soirée à l'ambiance tristounette ?
Comment faire revenir les libertins habitués à un minimum de sélection de clientèle ?
Je pense y retourner, parce que j'ai vraiment apprécié leur gentillesse et leur potentiel. Mais je suis septique sur la viabilité de cet établissement. Du moins s'ils ne commencent pas à faire respecter leur dress code.
C'est vraiment dommage !
Je recommande donc aux couples de s'y aventurer, pour les aider à décoller, pour profiter du club libertin rien que pour vous si vous êtes les seuls ( c'est très chouette ! ), ou pour peut être y fréquenter d'autres couples.
Réflexions croisées avec mon accompagnateur c'est
à lire ici.
Et n'oubliez pas les commentaires ci-dessous, pour le mot du patron, ainsi que le récit de ma seconde sortie au Sweet'X.